Dans cette seconde partie, « Du bon usage du cerveau », le sujet de la neuroéducation est vraiment au centre des débats. De grands scientifiques interviennent tels que Stanislas Dehaene et Olivier Houdé. Les 4 piliers de l’apprentissage sont mis en avant.

Si, pour les connaisseurs, les concepts abordés sont déjà connus depuis bien des années, c’est au final une émission très intéressante et enrichissante pour les personnes novices en neuroéducation.

Les quatre piliers de l’apprentissage

Le reportage met essentiellement en avant les 4 piliers de l’apprentissage dont Stanislas Dehaene parle déjà depuis plusieurs années. Ces piliers paraissent évidents, mais les professeurs et les familles ne les prennent malheureusement pas assez souvent en compte.

L’attention, premier des 4 piliers de l’apprentissage

L’attention module l’activité cérébrale. Il est évident qu’un enfant non attentif ne pourra pas capter les informations essentielles à ses apprentissages. Le rôle du professeur est donc de captiver l’attention sélective des enfants. L’objectif : qu’ils soient suffisamment attentifs pour recevoir les informations pertinentes.

Attention et fonctionnement exécutif sont étroitement liés. Dans le reportage, Céline Alvarez évoque le rôle du fonctionnement exécutif dans les apprentissages.  D’après elle, et nous approuvons, de bonnes capacités exécutives sont un prérequis pour les apprentissages. Un enfant présentera des difficultés d’apprentissage des savoirs fondamentaux s’il ne parvient pas à inhiber des informations non pertinentes ou s’il éprouve des difficultés de planification. Ces prérequis s’acquièrent essentiellement par le développement de l’autonomie de l’enfant dans les activités quotidiennes et le respect de sa curiosité.

Certains parents ont parfois tendance à entraver l’autonomie des leurs enfants. Par exemple, ils les aident dans diverses tâches comme s’habiller ou ranger la chambre. Malheureusement, en voulant bien faire, les parents entravent la spontanéité de l’enfant et ralentissent le fonctionnement de leurs capacités exécutives !

Laissez faire vos enfants, laissez-les expérimenter ! Ils cassent des œufs sur le plan de travail, renversent de la terre en rempotant des fleurs ? Est-ce grave ? Non évidemment et votre enfant développera son fonctionnement exécutif, sa curiosité et sa confiance.

L’engagement actif, second des 4 piliers de l’apprentissage

C’est clair qu’un organisme passif n’apprend pas. Ecouter un cours magistral pendant plusieurs heures n’aide pas à apprendre (et c’est pourtant très répandu du collège au supérieur !). Pour favoriser l’apprentissage, les recherches démontrent qu’il faut alterner sans cesse des périodes d’apprentissage avec des périodes de tests. Qui stimulent l’attention et l’engagement de l’enfant. Stanislas Dehaene indique, par exemple, que pour 8 heures d’enseignement consacrées à une notion, les enfants apprendront mieux si ces 8h comprennent des périodes régulières de tests plutôt que 100% de cours théoriques. L’enfant recevra moins d’informations théoriques, mais paradoxalement ses connaissances et sa maitrise du sujet seront nettement plus important grâce à son engagement actif lors des tests.

Le retour d’informations, troisième des 4 piliers de l’apprentissage

Par la notion de retour d’informations, le reportage met en avant l’importance de l’erreur dans les apprentissages. Le cerveau apprend grâce à l’erreur. Malheureusement, les professeurs la sanctionnent systématiquement dans nos écoles. On la considère comme étant négative.  Pourtant, l’erreur renvoie au raisonnement de l’enfant à un moment précis. Le cerveau fonctionne par prédictions et tant que le cerveau n’a pas fait l’erreur, celle-ci reste une possibilité. A chaque prédiction vérifiée, le cerveau réajuste ses raisonnements grâce à un signal d’erreur. Pour progresser, l’élève doit la comprendre pour la dépasser.

C’est grâce aux erreurs que le cerveau apprend.

La consolidation, quatrième et dernier des 4 piliers de l’apprentissage

Pour consolider les apprentissages, il faut que le cerveau procède à une automatisation des savoirs, c’est-à-dire, qu’il y ait un passage de l’explicite à l’implicite ou du conscient à l’inconscient. Comme pour le bébé qui apprend à marcher, cela lui demande un effort considérable (et de nombreux échecs au début !) pour comprendre le bon mouvement. Mais, au fur et à mesure, la marche devient automatique, inconsciente et bébé peut marcher et manger son goûter en même temps. Tout comme l’adulte peut marcher et téléphoner simultanément. Le phénomène d’automatisation est crucial car il permet de soulager le fonctionnement exécutif et donc de laisser de la place au cerveau pour réaliser d’autres tâches. Ce phénomène ne s’obtient que grâce à la répétition et au sommeil.

En effet, des études ont démontré qu’une importante partie de la consolidation des savoirs s’effectue durant le sommeil. Un sommeil perturbé pénalise la mémoire et les apprentissages en cours. Si la qualité du sommeil peut paraître anodine, elle est toutefois responsable en grande partie de la consolidation des savoirs grâce à un ensemble de réajustements neuronaux. Il est urgent de le rappeler aux adolescents, qui d’après une étude (non évoquée dans l’émission), pour 70% d’entre eux dorment moins de 5 h/ nuit à cause de leur smartphone. Cela parait aberrant et pourtant….

A la Neurobox, lors de nos coachings scolaires, les mécanismes du sommeil et de la consolidation sont systématiquement abordés et expliqués.

La technologie au service des apprentissages ?

Enfin, le reportage aborde l’impact des logiciels informatiques sur l’apprentissage de la lecture principalement. Il en ressort que les enfants testés, qui utilisent ce fameux logiciel, progressent davantage en lecture qu’un groupe lambda. Mais un groupe contrôle d’enfants n’ayant pas bénéficié du logiciel de lecture mais d’un logiciel de mathématiques ont des résultats similaires. Contre toute attente, cette progression est le fruit de la motivation des élèves (et des professeurs stimulés par leur participation à une étude scientifique ?). Le fait d’utiliser un matériel nouveau et de participer à une étude biaise les résultats, il s’agit de l’effet Hawthorne.

Le logiciel en lui-même ne permet pas aux enfants d’apprendre mieux et plus vite. Cette étude n’a pas les résultats escomptés mais pointe du doigt l’impact de la motivation sur l’apprentissage, ce que nous avions déjà constaté à la Neurobox. En effet, à la Neurobox, nous mettons un point d’honneur à remotiver les élèves en parallèle d’une prise en charge en soutien scolaire. Un élève qui n’est pas motivé ne peut pas apprendre de façon optimale. S’efforcer de donner des cours de soutien à un enfant sans avoir identifié et résolu le problème de base (dans de nombreux cas il s’agit d’un manque de motivation) se révèle inutile voir totalement contre-productif.

Bref, pour apprendre et s’épanouir, nul besoin de gadget mais simplement beaucoup de bienveillance et d’écoute.

A La Neurobox, point besoin de matériel sophistiqué pour progresser, l’épanouissement de votre enfant passe par une simple recette :

  • 1/3 de confiance en soi
  • 1/3 de motivation
  • 1/3 de connaissance
  • Un soupçon de folie !